Festival de Cannes #5
Cinquième année de pélerinage cinéphile cannois... Moins de films mais aussi moins de déception et aucun abandon !
Vendredi 24 mai
11h00 : Michael Kohlhaas d'Arnaud DES PALLIERES
(sortie le 14 août)
"Au XVIème siècle dans les Cévennes, le marchand de chevaux Michael Kohlhaas mène une vie familiale prospère et heureuse. Victime de l'injustice d'un seigneur, cet homme pieux et intègre lève une armée et met le pays à feu et à sang pour rétablir son droit."
Une sorte de "Games of throne" sans dragon et très trés contemplatif... La quête obstinée d'un homme qui ne plaisante pas avec les principes ! La bande son est particulièrement soignée (omniprésence des mouches et des rafales de vent), je me suis un peu ennuyée mais un certain charme m'a tenue éveillée. Faut-il l'attribuer aux paysages ou au visage de Mads Mikkelsen ? Le mystère reste entier...
15h00 : The Immigrant de James GRAY
(sortie le 27 novembre)
"1921. Ewa et sa sœur Magda quittent leur Pologne natale pour la terre promise, New York. Arrivées à Ellis Island, Magda, atteinte de tuberculose, est placée en quarantaine. Ewa, seule et désemparée, tombe dans les filets de Bruno, un souteneur sans scrupules. Pour sauver sa sœur, elle est prête à tous les sacrifices et se livre, résignée, à la prostitution. L’arrivée d’Orlando, illusionniste et cousin de Bruno, lui redonne confiance et l'espoir de jours meilleurs. Mais c'est sans compter sur la jalousie de Bruno..."
J'ai entendu beaucoup de gens agacés par le jeu de Marion Cotillard et Joaquin Phoenix, je n'en fait pas partie. C'est plutôt le scénario qui m'a paru assez faible et qui selon moi, manquait cruellement d'enjeux. Il y en avait pourtant un de taille mais cela ne m'a pas émue un seul instant... Ceci étant dit, "Two Lovers" m'avait déjà laissée assez indifférente, je ne suis peut-être tout simplement pas sensible au cinéma de Gray...
21h30 : The ladies man de Jerry LEWIS
"Quand Herbert H. Heerbert surprend sa fiancée dans les bras d'un autre, il décide de renoncer aux femmes. C'est alors qu'il est engagé comme homme à tout faire dans un foyer de jeunes filles."
Des montées de marches très compromises cette année et pas de badges pour accéder aux projections du soir, l'occasion de profiter de mon premier cinéma de la plage... Un beau coucher de soleil et une lune "mélancholia" pour encadrer l'écran, des chouchous à grignoter et de moelleuses couvertures sous lesquelles se pelotonner, la séance pouvait commencer ! C'était aussi mon baptême de Jerry Lewis et au début, je dois avouer que ses grimaces et pitreries m'ont fait craindre le pire mais j'ai fini par me laisser contaminer par les éclats de rires de mes voisines et j'ai adoré le décor type gigantesque maison de poupées !
Samedi 25 mai
11h00 : Courts métrages en compétition
37°4 S d'Adriano VALERIO
BISHTAR AZ DO SAAT d'Ali ASGARI
CONDOM LEAD de Mohammed ABUNASSER (ARAB), Ahmad ABUNASSER (TARZAN)
HVALFJORDUR (LE FJORD DES BALEINES) de Gudmundur Arnar GUDMUNDSSON
INSEKI TO IMPOTENCE d'Omoi SASAKI
MONT BLANC de Gilles COULIER
OLENA d'Elzbieta BENKOWSKA
OPHELIA d'Annarita ZAMBRANO
SAFE de Byoung-Gon MOON
Pas une partie de rigolade mais quelques courts vraiment intéressants comme le japonais "Safe", diaboliquement efficace (un minimum de moyens pour une tension maximale !). Dans un autre genre de tension, l'iranien "More than two hours" est également redoutable et fort en émotion avec cette fin suspendue qui m'interroge encore... On peut enfin, citer le suédois "Le fjord des baleines" mettant en scène deux frères liés par une complicité aussi tendre qu'est violent ce qui la renforce...
Palmarès 2013 :
(qui fait la part belle à mes favoris !)
Palme d'or du court métrage
SAFE réalisé par Byoung-Gon MOON
Mention spéciale - court métrage Ex-aequo
HVALFJORDUR (LE FJORD DES BALEINES) réalisé par Gudmundur Arnar GUDMUNDSSON
37°4 S réalisé par Adriano VALERIO
14h00 : Only lovers left alive de Jim JARMUSCH
"Dans les villes romantiques et désolées que sont Détroit et Tanger, Adam, un musicien underground, profondément déprimé par la tournure qu’ont prise les activités humaines, retrouve Eve, son amante, une femme endurante et énigmatique. Leur histoire d’amour dure depuis plusieurs siècles, mais leur idylle débauchée est bientôt perturbée par l’arrivée de la petite sœur d’Eve, aussi extravagante qu’incontrôlable. Ces deux êtres en marge, sages mais fragiles, peuvent-ils continuer à survivre dans un monde moderne qui s’effondre autour d’eux ?"
J'étais toute prédisposée à l'aimer celui-là ! Tout d'abord parce que "Dead Man" m'a laissé un grand souvenir et ensuite, pour mon affection toute particulière pour les films de vampires mélancoliques ("Entretien avec un vampire" bien sûr mais aussi plus récemment, l'excellent "Morse"). C'est élégant, envoutant, littéraire et musical. Mystérieux aussi, forcément, c'est vampirique, tout simplement !
Dimanche 26 mai
23h00 : Zulu de Jérôme SALLE
(Sortie le 6 novembre)
"Dans une Afrique du Sud encore hantée par l'apartheid, deux policiers, un noir, un blanc, pourchassent le meurtrier sauvage d'une jeune adolescente. Des Townships de Capetown aux luxueuses villas du bord de mer, cette enquête va bouleverser la vie des deux hommes et les contraindre à affronter leurs démons intérieurs."
Après avoir vadrouillé toute la journée et profité de la douceur méditeranéenne (glace au melon, sirop d'orgeat et longue contemplation des boulistes de Saint-Paul de Vence) retour sur la Croisette en soirée et ô surprise, des places pour le film de clôture à 23h00 ! Ames sensibles abstenez-vous car ce Zulu est sacrément musclé et la violence de certaines scènes pourrait bien vous incommoder... Orlando Bloom est méconnaissable (et l'occasion vous sera donnée de l'inspecter sous toutes les coutures de bad guy) et Forest Whitaker est comme toujours, impeccable. En bref, un film brutal et efficace que je ne serais sûrement pas allée voir en salles mais qui dans ce contexte cannois m'a procuré quelques bons frissons !
LE PALMARES 2013
(Longs métrages - sélection officielle)
Palme d'Or
LA VIE D’ADÈLE - CHAPITRE 1 & 2 (Blue Is The Warmest Colour) réalisé par Abdellatif KECHICHE
avec Adèle EXARCHOPOULOS & Léa SEYDOUX
Grand Prix
INSIDE LLEWYN DAVIS réalisé par Ethan COEN, Joel COEN
Prix de la mise en scène
Amat ESCALANTE pour HELI
Prix du Jury
SOSHITE CHICHI NI NARU (Like Father, Like Son / Tel Père, Tel Fils) réalisé par KORE-EDA Hirokazu
Prix du scénario
JIA Zhangke pour TIAN ZHU DING (A Touch Of Sin)
Prix d'interprétation féminine
Bérénice BEJO dans LE PASSÉ (The Past) réalisé par Asghar FARHADI
Prix d'interprétation masculine
Bruce DERN dans NEBRASKA réalisé par Alexander PAYNE
Je serais bien en peine d'émettre un avis sur ce Palmarès puisque cette année, je n'ai vu aucun des films primés ! Je vais d'ailleurs, de ce pas y remédier en allant voir "Le passé"...